Qu’est-ce qu’une cloison coupe-feu ?
Egalement appelée pare-feu, une cloison coupe-feu empêche un éventuel incendie de se propager d’un point à un autre dans l’enceinte du bâtiment. Le système sépare l’immeuble en plusieurs zones, laissant le temps aux personnes d’évacuer en toute sécurité. Dans le même temps, la cloison pare-feu protège efficacement les occupants des inhalations de fumées et de gaz toxiques. Elle possède également une excellente isolation thermique, afin que la température reste supportable même lorsque l’incendie a pris une certaine ampleur. Ainsi, le bâtiment garde non seulement sa résistance originelle mais continue également de jouer son rôle qui lui a été dévolu, malgré le développement du feu.
Il en existe différents modèles pour répondre à toutes les exigences. Il est possible d’opter pour une plaque de plâtre cartonnée hautement résistant au feu, qui se destine essentiellement aux ouvrages nécessitant des degrés coupe-feu élevés. La cloison coupe-feu vitrée est conçue sans montant intermédiaire. Les verres sont simplement joints avec un silicone qui ne fond pas avec le feu. Les châssis peuvent aussi bien être en acier qu’en aluminium ou en bois. Enfin, des plaques en silicate de calcium peuvent faire office de cloisons pare-feu. Ce matériau incombustible est très prisé pour sa haute performance, offrant aux salariés de travailler dans un espace parfaitement sécurisé.
Le rôle fondamental de la cloison coupe-feu dans la protection incendie
La cloison coupe-feu permet de compartimenter le bâtiment pour réduire au maximum la progression de l’incendie dans les locaux. De plus, elle représente la meilleure garantie de préserver une atmosphère respirable et saine durant toute la durée de la phase d’évacuation.
Etant donné que les flammes et les fumées peuvent dépasser 600°, voire parfois même 1000° en quelques minutes dans les pièces confinées, la cloison pare-feu est construite de façon à ventiler et désenfumer les lieux, tout en limitant les dégagements de chaleur. Et sans la cloison pare-feu, de nombreux équipements tels que les canalisations ou encore les réseaux de télécommunications ne sortiraient pas indemnes d’un incendie.
Dans ces circonstances, les matériaux utilisés dans l’aménagement du lieu de travail ne brûleront pas aisément et la structure du bâtiment résistera plus longtemps.
Une réglementation coupe-feu adaptée aux espaces de travail
La cloison coupe-feu particulièrement réglementé par la loi est obligatoire dans toutes les ouvrages susceptibles d’accueillir du public. Dès le quatrième étage, cet élément de construction doit impérativement être combiné à une échelle coulissante, seulement si la largeur de la rue et la configuration de la façade en offrent l’opportunité. Dans le cas contraire, l’évacuation s’effectuera uniquement par les escaliers de l’immeuble.
Les textes réglementaires précisent le degré coupe-feu selon les dangers qui peuvent exister sur le lieu de travail. Par conséquent, une Commission de Sécurité peut parfaitement requérir la pose d’une paroi coupe-feu supplémentaire ou un degré pare-feu supérieur de celui déterminé dans le règlement concerné.
Pour certifier de sa résistance au feu, un marquage CE est apposé sur la cloison coupe-feu. Il atteste que l’ouvrage a été fondé selon des spécifications testées en laboratoire certificateur, assurant une protection optimale et homogène lorsqu’un incendie se déclare dans les locaux et ce, pour une durée définie. Le niveau de performance est effectivement donné dans un procès-verbal établi par un organisme accrédité, au moment du dépôt du permis de construire ou de l’autorisation de travaux. L’article 18 de l’arrêté du 22 mars 2004 ajoute enfin que le Comité d’Etude et de Classification des Matériaux et éléments par rapport au risque d’Incendie doit apporter son avis favorable, déclarant qu’aucun danger n’existe pour les occupants.